Cette analyse n’a rien de très savante et est même assez élémentaire. Donc si on en revient au débat de l’automne dernier sur la hausse des prix des carburants, on se serait attendu à ce que les mouvements écologistes aient proposé des mesures visant à densifier l’habitat. Mais prenons par exemple la tribune qu’avait publié à cette époque le Réseau Action Climat et ses 22 associations membres (dont Greenpeace, WWF, ou encore Oxfam). En fait, on peut constater que leurs propositions concernent quasi-exclusivement les modes de transport : favoriser l’usage du vélo, favoriser les transports en commun, faciliter l’achat de véhicules moins polluants, arrêter de construire de routes,… [3] Comme je le disais plus haut, et sans nier qu’au niveau politique il y a encore des efforts à faire à ce niveau là, ce genre de mesures a forcément ses limites pour ceux qui vivent en zones rurales ou périurbaines. Même d’un point de vue écologique, mettre en place des réseaux de bus avec des passages très réguliers dans des zones dépeuplées cela n’a rien d’idéal. Il ne s’agit certainement pas d’un simple oubli de la part de ceux qui ont rédigé la tribune. Si l’enjeu lié à la densification de l’habitat n’est jamais abordé, que ce soit dans les programmes des partis politiques écologistes, dans les manifestes des ONG ou dans les médias liés à cette mouvance, c’est qu’au contraire dans leur esprit le mode de vie idéal est rural.
Éco-romantisme et éco-modernisme, Rousseau contre Descartes ?
Pour comprendre cette contradiction, il faut remonter aux origines du mouvement écologiste. En France, il a commencé à véritablement se structurer dans les années 70, dans la continuité du mouvement libertaire et antimilitariste qui a émergé lors des manifestations étudiantes de mai 68. C’est dans ce contexte qu’ont été créées les ONG Greenpeace et les Amis de la Terre, de même que le parti Mouvement d’Écologie Politique (ex-Les Verts). La question du réchauffement climatique ne se posait pas encore. En fait, à l’époque leurs préoccupations se basaient moins sur des travaux scientifiques que sur leur intuition que les activités humaines devenaient de plus en plus nocives pour l’environnement. Leur cadre idéologique se structure principalement autour d’une dichotomie entre le naturel, considéré comme fondamentalement bon, et l’artificiel – intrinsèquement mauvais. De par ce rapport quasi-mystique à la nature, toute tentative de transformation de la matière naturelle par l’Homme (que ce soit à l’échelle atomique, moléculaire ou cellulaire) est considérée comme une sorte de sacrilège. Ce n’est donc pas un hasard si c’est dans le cadre de la mobilisation contre le nucléaire que ces mouvements se sont structurés, puisqu’il s’agit précisément du type de technologies pour lesquels ils vont ressentir spontanément une aversion. Cela explique également le rejet inconditionnel qu’ils manifestent envers les biotechnologies, en particulier les Organismes Génétiquement Modifiés ou les pesticides d’origine chimique. Encore aujourd’hui, il s’agit de leurs combats emblématiques et ils refusent de considérer les intérêts que l’usage de ces technologies peut avoir dans le but de préserver l’environnement et le climat [4].
Parmi leurs références intellectuelles, outre Léon Tolstoï, Aldo Leopold, ou Murray Bookchin, c’est probablement les écrits d’Henry David Thoreau qui eurent le plus d’influence à cette époque. “Walden ou la vie dans les bois”, dans lequel il narre son expérience de la vie en ermite, s’imposa comme un must-read au sein de la communauté hippie. L’idée de vivre seul, coupé de la société, en “communion” avec la nature, les fascine et fait alors beaucoup d’adeptes, que ce soit sous la forme de petites communautés rurales autogérées ou de retraites en solitaire. Récemment, le succès de films comme Into The Wild illustre à quel point ce genre de récit continue de passionner, en particulier parmi les jeunes urbains, soit ceux qui se sentent en général les plus concernés par les problématiques liées à l’environnement. On retrouve là encore souvent dans ces témoignages cette dimension mystique – on en trouve notamment une très bonne illustration dans la démarche de Pierre Rabhi. L’expérience est vue en quelque sorte comme une quête d’authenticité, comme découlant de leur envie de retrouver la pureté originelle de l’être humain, corrompue par la société moderne et le progrès technique. Cette volonté de vivre plus proche de la nature se double d’une recherche d’émancipation individuelle, d’un rejet des institutions et de ses contraintes, caractéristique de l’idéologie libertaire. D’où leur attrait pour cette idée de faire sécession, de se défaire de tous ces liens d’interdépendance qui font une société et de tendre vers l’autarcie.

[3] Pour lire le détail des mesures proposées :
https://reseauactionclimat.org/wp-content/uploads/2018/11/kit-mesures-carburants.pdf
A vrai dire, il faut quand même relever ce passage :
“Lutter contre l’étalement urbain et l’allongement des distances entre le domicile et les lieux d’activités (travail et loisirs). Cela doit notamment passer par la mise en place d’un moratoire sur les nouvelles surfaces commerciales en périphérie et les extensions des surfaces existantes ainsi que par l’arrêt des projets routiers et autoroutiers qui, de fait, augmenteront le trafic.“
On peut se demander pourquoi ils n’osent parler que des surfaces commerciales, et j’ai un peu du mal à voir ce que ce moratoire impliquerait dans la pratique. Mais de toute façon si pour vendre la même chose on remplace un grand magasin en périphérie par dix petits magasins au centre ville ça ne changera pas grand chose au niveau de la surface totale de l’aire urbaine.
[4] Sans vouloir trop rentrer dans le débat, on voit des avantages aux OGM et aux pesticides chimiques pour l’écologie dès lors que l’on considère le problème du changement d’affectation des sols. Vu que la productivité à l’hectare est plus importante, cela permet d’utiliser moins de surfaces pour reproduire la même quantité de nourriture, donc concrètement, à l’échelle de mondiale on peut dire par exemple qu’ils permettent de déforester un peu moins vite l’Amazonie (puisqu’on a besoin de plus en plus de terres arables pour nourrir tout le monde). Du coup, suivant les cas le bilan carbone de l’agriculture conventionnelle peut être meilleur que celui de l’agriculture biologique. Bien sûr ces technologies peuvent aussi poser des problèmes donc il y a un compromis à trouver, mais c’est peu probable que la posture radicale d’un rejet total soit la plus rationnelle. Vous pouvez par exemple écouter cette conférence d’un ancien de Greenpeace qui fait son mea-culpa sur la question.
Question à l’auteur :
Et vous, où habitez- vous : campagne, zone péri-urbaine, ville ?
Et où travaillez vous : campagne, zone péri-urbaine, ville ?
J’aimeJ’aime
@Laurant
J’habite et travaille en ville mais mes parents habitent à la campagne et j’y ai passé mon enfance.
J’aimeJ’aime
c’est vraiment marcher sur la tete que de penser qu’il est plus écologique de vivre entassé dans un immeuble, forcément coupé de la nature…..ce qui est plus éologique, c’est de vivre dans la nature dans une cabane en bois ou une yourte. Ils est evident qu’une maison n’a rien d’écologique…. Il ne faut pas oublié que l »homme a quitté ses zones climatiques originelle ou iln’avais pas besoin d’energie: a partir du moment ou il a quitté ces zones, il s’est condamné. Le seul salut désirmais est un developpement spirituelle trés important pour pouvoir passer dans la 5eme dimention…
J’aimeJ’aime
Bonsoir. Je comprends votre point de vue, et notamment qu’on idéalise par trop la maison individuelle avec jardin. Mais il semble que vous idéalisez par trop la vie dans un collectif. Bien sur le storytelling de « l’habiter » doit changer pour passer le message que le collectif est l’avenir. Mais des décennies de constructions de m…. ont quand même pas mal torpillé cet idéal collectif. Dès lors que l’insonorisation est inexistante, que la qualité des matériaux est sujette à caution, que les aménagements sont pensés en dépit du bon sens, comment voulez vous que des gens adhèrent à ça ??
J’aimeJ’aime
Je trouve votre article très interressant , mais un peu obsolète , je m’explique, je vis en campagne dans un village peu peuplé, sa population a doublé en 5 ans et l’école s’est agrandit. les commerces aussi , il ya du coup des emplois pour gerer ce monde et les gens cherchent de plus en plus du travail dans et autour du village. Ils n’ont plus du tout envie d’aller à la ville. De plus nous avons ici de nombreux producteurs chez qui les villes se fournissent , cochons, pélardons, huile d’olive, maraichage . Nous avons donc des prix direct producteurs et ne faisons pas d’importations sur ces denrées. De nombreux villages autour de chez nous fonctionnent comme nous , nous mutualisons nos commandes et pivilégions le local. Et pourquoi faisons nous ça ? ceci n’est pas de la théorie mais de la pratique nous faisons tous ça car notre activité quotidienne est balade dans la nature, nous somme tellement prôche d’elle que nous avons plus conscience de la préserver. Avant j’étais en pleine ville , la conscience environnementale n’avait rien à voir, et le pire c’est que les mauvaises habitudes écologiques enville, comme elles sont partout, elles donnent des exemples de comportements à tous , et ça se généralise vite . Bref, je trouve que votre article est super en théorie, ça se défend, mais en pratique , il y a pleins de données qui ne sont pas prise en compte pour faire un VRAI comparatif . Bonne journée
J’aimeJ’aime
Ma démarche ne vise pas seulement à réduire les dégâts pour ceux qui vivent à la campagne, mais à offrir aux citadins une possiblité de vivre de manière plus écologique, moins consumériste et plus proche de la nature.
En plus des points que j’ai mentionné dans ma réponse, je trouve que la campagne (je passe la plupart de mon temps dans un village de 2’500 habitants) offre davantage d’occasions pour être ensemble de manière non-commerciale: des repas en commun, des fêtes de village, des moments de partage…
Personnellement, j’ai un problème avec les « rêveurs ». Souvent, leurs idées sont belles sur le papier, mais sont totalement irréalisables dans la pratique. Au contraire, je vise à créer des expériences facilement réalisables et facilement généralisables. Et finalement, dans mon approche, j’arrive plus facilement que eux à mettre en place une stratégie globale.
J’aimeJ’aime
@ Marco
[Personnellement, j’ai un problème avec les « rêveurs ». Souvent, leurs idées sont belles sur le papier, mais sont totalement irréalisables dans la pratique. Au contraire, je vise à créer des expériences facilement réalisables et facilement généralisables. Et finalement, dans mon approche, j’arrive plus facilement que eux à mettre en place une stratégie globale.]
Pas facile d’échanger avec vous sur ce point, vu que “rêveur” “bricoleur” ce sont des notions que vous introduisez et je ne suis pas sûr de bien comprendre quel sens vous leur donnez.. Notamment par rapport aux articles “rêveurs” dont vous parliez, j’ai du mal à voir en quoi ce serait “totalement irréalisable dans la pratique” de vivre en ville. Et vous laissez entendre que vivre à la campagne sans voiture serait “facilement réalisables et facilement généralisables” alors qu’on voit dans votre article qu’il faut que de nombreuses conditions soient réunies.
J’aimeJ’aime
Je n’ai rien vu sur la contrepartie des villes dans cet article : les villes il faut les ravitailler. Tous. les. jours. C’est de très nombreux camions qui font la route tous les jours pour ravitailler tous les commerces. J’avais lu un bilan carbone très complet sur ce sujet (ville vs campagne) et la conclusion c’est que plus on concentre dans des villes alors plus on est loin (en moyenne) des zones de productions (nourriture et autres) et donc mathématiquement plus on consomme d’énergie pour ravitailler les villes. A l’inverse, plus on est éparpillé (plus petites ville), plus on est proche -en moyenne- des centres de production.
Si je retrouve ce rapport je le posterai ici !
J’aimeAimé par 1 personne
@Gantz
C’est l’argument phare de ceux qui défendent qu’il faudrait mieux vivre à la campagne, mais quand on y regarde de plus près on voit qu’il a de grosses lacunes.
Prenons déjà le cas du transport des aliments. En France, ces émissions représentent 30,4 MtCO2/an sur un total de 671 MteqCO2/an donc moins de 5% du total de nos émissions.
Cliquer pour accéder à Empreinte-Carbone_Alimentation_France_VF.pdf
Bien sûr c’est pas parce qu’elles sont faibles qu’il faut pas essayer de les réduire. Mais du coup même dans le cas où vivre à la campagne permettrait de moins polluer à ce niveau-là, ça serait peu probable que ça compense tous les inconvénients que j’ai cité, notamment les hausses sur des postes d’émissions qui eux sont conséquents (le chauffage, les trajets en voiture,…)
Par ailleurs, contrairement à ce que vous suggérez, les émissions dues au transports de marchandise ne sont pas proportionnelles à la distance parcourue. Car cela dépendant aussi du mode de transport, et en pratique plus on transporte de gros volumes et plus les émissions ramenées au km sont faibles.
https://www.actu-environnement.com/ae/news/CGDD-bilan-carbone-circuits-courts-ademe-avis-socioeconomiques-18216.php4
“Alors que « le transport routier » (camions, camionnettes, voiture) est le plus utilisé en circuits courts, les émissions générées peuvent parfois être plus élevées que les circuits longs, ramenées au kilogramme de produit transporté. Ainsi, un véhicule utilitaire léger de 3,5 tonnes, utilisé par un producteur pour vendre ses produits au marché, va émettre en moyenne 1.068 grammes de CO2 par tonne/kilomètre (g CO2/t.km) alors qu’un ensemble articulé de 40 tonnes transportant des marchandises sur une longue distance (du port de déchargement à une plateforme logistique de supermarché) va émettre seulement 84 g CO2/t.km, chiffre le CGDD.”
Je rajoute cette source pour comparer aux émissions des portes-conteneurs :
http://group-tmt.com/index.php?page=carbone
Si on récapitule, transporter 1 kg de marchandise sur 1 kilomètre, ça émet :
– 1068 g de CO2 en camionnette
– 84 g de CO2 en poid lourd
– 10 g de CO2 en porte-conteneur
Donc quand on transporte un produit sur 10 km en camionnette, ça émet autant que si on le transporte sur 130 km en poids-lourd ou sur 1070 km en bateau. Du coup par rapport à la question ville/campagne, si on suppose qu’il s’agit dans les deux cas de produits de la région, en ville pour les transports du producteur au distributeur (en passant éventuellement par un grossiste) il va s’agir de gros volumes, donc typiquement ça sera réalisé par des poids-lourds. Même s’il faut quelques kilomètres de plus pour faire entrer les produits à l’intérieur de la ville, ça va pas avoir beaucoup d’influence, les émissions seront assez faibles. Et vu que l’habitat est dense, le transport du distributeur au domicile du consommateur pourra être fait avec des moyens de transports doux, donc éventuellement sans émissions. Alors qu’à la campagne, les quelques dizaines de kilomètre pour amener l’aliment du champ jusqu’à votre assiette ils seront faits par des camionnettes et probablement en partie par votre voiture. Donc même en supposant que le trajet serait un peu plus court c’est pas impossible que les émissions soient plus élevées. (J’imagine que dans votre rapport ils supposaient que le moyen de transport était le même ?)
Pour les biens non-alimentaires, l’argument tient encore moins, notamment parce que dans la pratique à ce niveau-là rien n’est vraiment produit localement. Même si ces derniers temps c’est exacerbé par la mondialisation, ça ne date pas d’hier. C’est simplement que pour produire des objets à partir de matière brute, généralement il faut réaliser plein de procédés différents et donc passer par plein d’usines/ateliers différents. Rien qu’un truc tout bête comme une chaise, pour faire des planches il faut couper l’arbre, amener le bois jusqu’à la scierie, en parallèle pour fabriquer les clous, il faut extraire du minerai de fer, extraire le charbon, les mettre au fourneau, couler l’acier, l’usiner, après il faut envoyer tout ça chez l’ébéniste, puis chez le marchand de chaise, et enfin ça arrive chez vous. Donc même pour un objet aussi simple qui serait fabriqué en partie de manière artisanale on sent bien que ça peut pas tout se faire dans un rayon 10 km. Alors je vous parle pas de votre téléphone ou d’un panneau photovoltaïque. A partir de là on ne voit pas bien en quoi le fait d’habiter à la campagne permettrait de réduire significativement son bilan carbone, encore une fois ça risque même plutôt d’être l’inverse. Dans tous les cas la meilleure manière de réduire l’empreinte environnementale liée à sa consommation de biens matériels c’est tout simplement d’en acheter moins.
J’aimeJ’aime
Ma réponse: https://villenouvelle-architectes.ch/2015/01/23/vivre-a-la-campagne-sans-voiture/
J’aimeJ’aime
@Marco
Je trouve que la démarche est intéressante, de toute manière dans la pratique il y aura toujours des gens qui habiteront à la campagne, soit parce qu’ils y travaillent (notamment les agriculteurs), ou parce que c’est quelque chose qui leur tient particulièrement à coeur. L’objectif de mon article n’est pas d’essayer de dissuader ces personnes (ou du moins, pas seulement!) mais avant tout de leur permettre de prendre conscience des méfaits que ce choix peut avoir pour l’environnement et de les encourager à réfléchir à la manière dont ils peuvent les atténuer. Comme on le voit dans votre article, pour être le moins possible dépendant de la voiture cela implique généralement de ne pas s’isoler totalement, de se rapprocher du centre d’un village, voir dans l’idéal d’habiter dans un appartement du bourg. Pour ceux qui souhaitent à tout prix avoir un jardin, il y a aussi des solutions intermédiaires entre l’immeuble et la maison, notamment les maisons mitoyennes où l’habitat peut finalement être assez dense – c’est assez typique dans certaines régions (notamment vers le nord de l’Europe) mais moins courant dans d’autres.
Par contre concernant les deux profils rêveur/bricoleur que vous décrivez dans ces deux articles, je ne pense pas qu’il faille vraiment les mettre en opposition puisqu’il semble qu’ils ne poursuivent pas le même objectif. Celui que vous nommez “rêveur” essaye de voir le problème dans sa globalité et cherche une solution qui soit généralisable. Tandis que le “bricoleur” étudie le problème dans un cas particulier, et ce n’est pas parce que sa solution fonctionne dans son cas que cela marcherait dans tous les cas – notamment si tout le monde avait la même démarche. Donc je pense que les deux attitudes sont complémentaires et chacun peut adopter alternativement l’une ou l’autre.
J’aimeJ’aime
[Si on récapitule, transporter 1 kg de marchandise sur 1 kilomètre, ça émet :
– 1068 g de CO2 en camionnette
– 84 g de CO2 en poid lourd
– 10 g de CO2 en porte-conteneur
Donc quand on transporte un produit sur 10 km en camionnette, ça émet autant que si on le transporte sur 130 km en poids-lourd ou sur 1070 km en bateau.]
Ce genre de raisonnement qui fait sens pour une étude scientifique sinon il y aurait beaucoup trop de paramètres à prendre en compte mais c’est aussi ce qui en limite la portée, tout le monde n’ayant pas de quai d’amarrage de porte-conteneur devant chez soit.
Sur 10Km sans dénivelé des livraison en vélo cargo sans assistance électrique est la plus efficaces aussi bien écologiquement, qu’économiquement.
Si l’on compare le fonctionnement d’une ville idéale et « verte » et de la campagne pavillonnaire excentrée où les habitants travaillent en ville, c’est déjà une hypothèse biaisée.
le problème est plus à chercher du côté du mode de vie choisi.
Vouloir vivre à la campagne et travailler en ville (ou inversement), c’est déjà un non-sens écologique.
On vit dans un système consumériste avec une économie globalisée.
A chaque exemple on pourrait trouver un contre-exemple : une chaise sans clou taillée à même le tronc d’un arbre abattu a la main et tracté par des chevaux dans l’atelier de l’ébéniste local est possible.
Comme la personne qui ne vit qu’au rythme du levé et couché du soleil donc sans besoin d’électricité faisant quotidiennement ses achats de viande comme au 19ème siècle, pour peu qu’elle ne soit pas végétarienne/ flexitarienne / etc…
si on lui met en face, celle qui va en soirée plusieurs fois par semaine, mange au restaurant 5 jours sur 7, chauffe son 3 piece au convecteur électrique au 7ème étage avec ascenseur à 25 degrés alors qu’elle n’y passe clairement pas la plupart de son temps, elle a beau prendre tous les transports en communs du monde pas sur que ce soit plus écolo .
« un petit parc entouré d’une dizaine de tours de vingt d’étages « , le coût écologique et technique de construction d’entretien de se genre de construction n’est pas nécessairement moindre que celui de retaper les constructions ancienne disséminés dans la campagne et nécessaire à ce millier de personnes
la diversité de mode de vie, des besoins et aspirations entre les individus est telle qu’on ne peut pas statuer de manière générale sur la qualité plus écologique de la ville où de la campagne. On pourra toujours comparer tel ville avec tel coin de campagne et en déduire une conclusion mais ça ne veut pas dire que ce sera vrai en tout lieu et tout instant.
J’aimeJ’aime
@RE:N
[une chaise sans clou taillée à même le tronc d’un arbre abattu a la main]
En effet, mais alors on pourrait reporter le problème sur la manière de fabriquer la scie et les outils nécessaires pour travailler le bois.
[et tracté par des chevaux dans l’atelier de l’ébéniste local].
Vous considérez que le bilan écologique de la traction animale est nul ? L’alimentation des bovins consomme des surfaces énormes et elle est indirectement responsable de la déforestation. Si on généralisait le transport par chevaux cela poserait certainement le même genre de problèmes.
[« un petit parc entouré d’une dizaine de tours de vingt d’étages « , le coût écologique et technique de construction d’entretien de se genre de construction n’est pas nécessairement moindre que celui de retaper les constructions ancienne disséminés dans la campagne et nécessaire à ce millier de personnes]
On peut tout aussi bien rénover des immeubles non ? De toute manière dans les deux cas c’est la même chose. Si la tendance est que les gens vivant initialement en maison cherchent à emménager dans des immeubles (ce qui me semble souhaitable) il faudra construire plus d’immeubles. Si la tendance est que les gens vivant en immeubles emménagent dans des maisons, il faudra construire plus de maisons. On pourra bien retaper par ci par là quelques immeubles/maisons abandonnées, mais ça restera marginal.
[chauffe son 3 piece au convecteur électrique]
Je rebondis sur ce point (même si ça nous éloigne un peu du sujet). Vous prenez le chauffage électrique dans l’exemple du mode de vie d’une personne typiquement “pas écolo”, alors qu’il s’agit d’un des modes de chauffage les moins émetteurs en gaz à effet de serre. En effet, en France l’électricité est produite principalement à partir d’énergie nucléaire et hydraulique et émet très peu de co2. D’autant plus si l’on compare au autres modes de chauffages les plus utilisées que sont le gaz et le fioul. Beaucoup de français pensent, comme vous, que le chauffage électrique serait très polluant, cette idée s’est répandu car les mouvements “éco-romantiques” ont longtemps milité contre, afin d’affaiblir EDF et donc la filière nucléaire. Ca s’est traduit notamment par mesures insensés dans le RT2012 afin de dissuader le recours au chauffage électrique, dont l’objectif affiché était de soutenir les énergies renouvelables mais concrètement cela a surtout renforcé l’usage du gaz, et donc les émission de co2 et de particules fines…
https://www.lemoniteur.fr/article/il-faut-le-dire-brutalement-la-rt-2012-favorise-le-gaz.1492294
https://www.sauvonsleclimat.org/fr/base-documentaire/reglementation-technique-appliquee-au-batiment-rt-2020
J’aimeAimé par 1 personne